Un voyage.
Je lève les yeux,
De la fumée joueuse s’échappe des cheminés,
Le spectacle est fascinant
Poursuivons le voyage.
L’école est toute proche,
J’entend des enfants rire, crier et virevolter,
Leur enthousiasme est communicatif
Mes pas s’accélèrent.
De splendides oriflammes
Se dressent devant moi
Le vent leurs donne vie
Je lis « intermarchés » dessus.
Suivons le ruisseau
Jusqu’au sous bois
C’est un compagnon si agréable
Discret et chantant
Des plantes diverses
Abondent près de l’eau
J’ignore leurs noms
Le nom n’est pas la chose.
Un couple se promène
Main dans la main, face à moi
Devant eux un chien
Se dépense sans compter.
Un nouvel endroit
Un nouveau point de vue
Je m’arrête un instant
Pas une pensée en tête.
Immobile, je m’échappe
De moi même
Spectacle et spectateur
S’unissent.
Avais déjà perçu ce vert ?
Le monde est silencieux
Le monde est merveilleux
Je déborde d’amour.
Je m’en retourne
Le nez dans le blouson
Un sourire au lèvre
J’ai voyagé
J’ai passé la porte.
L’errantgris.